Contamination de l’eau

Pollution de l'eau, eau contaminée
Pollution de l'eau

Disposer d’une eau potable en quantité suffisante représente une nécessité vitale au cours des voyages. Nous ne savons jamais quelle sera la qualité de l’eau dans les lieux où nous irons. Quels sont les risques de l’utilisation d’une eau non filtrée ? Comment désinfecter une eau suspecte ? Des questions similaires se posent aussi, en cas de catastrophe naturelle ou d’accident perturbant le dispositif de distribution de l’eau avec un risque de contamination.

Qu’est-ce qu’une eau potable ?

Une eau est potable quand elle ne contient, en quantité dangereuse, ni de substance chimique, ni de microorganisme nocif pour la santé. Pour cela, l’eau distribuée à la population fait l’objet d’une réglementation dans la plupart des pays. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) propose des “valeurs guides”pour définir les taux acceptables aux différents polluants. L’OMS recommande de définir des normes et de surveiller en priorité les polluants les plus nocifs, en tenant compte de divers facteurs, notamment la géologie de la région et les principaux types d’activités humaines responsables de la pollution de l’eau.

Principal risque : la contamination microbienne

L’ingestion d’eau contaminée par des micro-organismes pathogènes représente le principal risque sanitaire lié à l’eau. En particulier, les eaux de surface (rivières, lacs, retenues) et les nappes superficielles (nappe phréatique, puits peu profond) peuvent être polluées par des excréments humains et des animaux ou par les eaux usées domestiques. L’eau des réseaux de distribution peut aussi être contaminée, soit parce que certains pays ne sont pas équipés d’installations de traitement de l’eau, soit parce que les circuits de distribution sont déficients et mal contrôlés. Quant aux voyageurs, ils sont exposés à des infections d’origine hydrique ou alimentaire. Les micro-organismes pathogènes véhiculés par l’eau sont nombreux et divers : bactéries, virus, protozoaires et helminthes. Les infections liées à la consommation d’eau ou d’aliments contaminés, les plus importantes sur le plan sanitaire, sont les infections par : Escherichia coli, Campylobacter, les shigelloses, les salmonelloses, le choléra, l’hépatite A, les giardiases, les amibiases et les cryptosporidioses. Le risque de dracunculose (ver de Guinée) a seulement un caractère régional.

La diarrhée du voyageur

On estime qu’environ un tiers « des voyageurs » présentent une diarrhée aiguë, dite “diarrhée du voyageur”(ou aussi appelée “tourista”), qui est en général infectieuse, d’origine bactérienne(due à Escherichia colientérotoxigène le plus souvent, mais aussi à Salmonelle, Shigella, Campylobacter jejuni) ou d’origine virale (rotavirus, virus de Norwalk). Chez un voyageur, la diarrhée peut avoir également une origine parasitaire (Giardia,Cryptosporidium). Voir l’article sur ce sujet ici.

 La contamination par le virus de l’hépatite A

La transmission se fait par l’eau de boisson ou par les aliments. Elle représente un risque important pour les voyageurs non immunisés lorsqu’ils se rendent dans toute zone située hors de l’Australie, du Canada, des États-Unis d’Amérique, d’Europe occidentale, du Japon et de la Nouvelle-Zélande.

La présence de substances chimiques ne provoque pas généralement de troubles aigus, sauf cas exceptionnels de contamination accidentelle importante ; c’est seulement lors d’une exposition prolongée que des effets sur la santé sont à craindre.

Conclusion

En définitive, les usagers n’ont pratiquement aucun moyen de juger par eux-mêmes de la salubrité de l’eau qu’ils consomment. Les données analytiques et épidémiologiques sont le plus souvent insuffisantes, voire inexistantes. Une eau limpide, de goût et de saveur convenables, peut malgré tout être contaminée. En l’absence de données fiables sur la qualité microbiologique de l’eau, il est prudent de traiter l’eau de boisson systématiquement.

Avant tout traitement, il faut commencer par éliminer les substances en suspension. En présence d’une eau trouble, le premier souci doit être de réduire la quantité de matières en suspension par une décantation de quelques heures ou par une filtration sur filtres en papier (ou à défaut sur plusieurs épaisseurs de gaze ou de tissu propre).  Elle permet d’éliminer des substances organiques et minérales en suspension dans l’eau, auxquelles s’agrègent la plupart des micro-organismes. De plus, les particules en suspension sont susceptibles de colmater les appareils filtrants. Elles fixent en outre une partie du chlore ou autre agent chimique employé pour la désinfection.

Source : La revue Prescrire Mai 2000- Tome 20 N°206

La contamination de l’eau est un problème à prendre très au sérieux. Dans le monde, plus de 1300 personnes meurent chaque jour parce qu’elles n’ont malheureusement pas pu avoir accès à une eau potable ! Pourtant des solutions parfois peu coûteuses et simples existent.

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