On s’en doutait mais il a fallu attendre des années pour qu’enfin une étude confirme ce que l’on pensait : on retrouve en quantité non négligeable du plastique dans l’eau en bouteille.
Une surprise qui semble surprendre certains scientifiques mais pas les personnes de bons sens !
93% de plus de 250 échantillons d’eau en bouteille de 11 marques testées contenaient de minuscules particules de plastique dans des quantités deux fois supérieures à celles détectées dans l’eau du robinet, indique une étude de Sciences et Avenir publiée le mercredi 14 mars 2018. Des chercheurs ont mené ces tests dans neuf pays dont le Liban, l’Inde ou les États-Unis, sous la conduite de Sherri Mason, professeur à l’université de l’État de New York, selon un résumé de l’étude publiée en anglais sur la plateforme médiatique OrbMedia.org. L’eau en bouteille est « le marché des boissons le plus dynamique au monde, évalué à 147 milliards de dollars par an« .
Des contaminations inégales entre les marques et les échantillons
Pour révéler les micro-plastiques, Mme Mason et ses collègues utilisaient un colorant spécial se liant au plastique, un laser infrarouge et une lumière bleue qui les faisaient fluorescer. Des techniques plus poussées ont permis de vérifier la nature des particules d’au moins 100 microns (0,1 millimètre), mais pour les plus petites (6,5 à 100 microns), cela n’a pas pu être fait. Selon Mme Mason, ce sont selon toutes probabilités du plastique, mais la possibilité que d’autres contaminants s’y soient ajoutés reste ouverte.
En moyenne, les chercheurs ont trouvé, dans chaque litre d’eau, 11 particules d’une taille environnant 0,10 millimètres. Il s’agissait notamment de polypropylène, de nylon et de téréphtalate d’éthylène (PET). Les tailles de ces particules étaient très variables selon les échantillons et vont « de la largeur d’un cheveu humain à la taille d’un globule rouge « . Les quantités étaient également inégales : certaines en contenaient des milliers, d’autres aucune.
Ainsi, Nestlé Pure Life et Gerolsteiner ont montré les densités moyennes les plus élevées respectivement de 930 et 807 microparticules par litre, contre 30 pour San-Pellegrino et Minalba, qui présentaient la plus faible contamination. « Je pense que cela vient du processus d’embouteillage. Je pense que la plupart du plastique vient de la bouteille elle-même, de son bouchon et du processus industriel d’embouteillage« , a expliqué Sherri Mason à l’AFP. « De l’eau dans des bouteilles en verre contenait aussi des micro-plastiques », signale cependant l’étude…
Des particules assez petites pour passer dans la circulation
L’étendue des risques que posent ces particules sur la santé humaine est méconnue. Selon un rapport publié en 2017 par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), de plus petits débris de plastique dans l’eau de l’ordre de 20 microns (0,02 millimètres), peuvent pénétrer dans la circulation sanguine du rat avant de se loger dans les reins et le foie. Dans l’étude, 90% des particules de plastique trouvées dans le test de l’eau en bouteille étaient comprises entre 100 et 6,5 microns – assez petit, selon les chercheurs, pour traverser l’intestin et pénétrer le corps. Cependant, les connaissances en la matière sont encore trop limitées pour conclure à un risque sur la santé.( Note Eaukey : comment peut-on penser que nos connaissances sont trop limitées alors que le risque semble évident ?)
Selon OrbMedia, Anca Paduraru, porte-parole de la Commission européenne en matière de sécurité alimentaire, si la prolifération des micro-plastiques n’est pas surveillée dans l’eau embouteillée, la législation indique clairement qu’il ne doit pas y avoir de contaminants. Jacqueline Savitz, responsable Amérique du Nord pour l’ONG Oceana qui lutte contre la pollution des océans, a estimé que cette étude apportait une raison de plus pour limiter la production de bouteilles d’eau en plastique. « Il est plus urgent que jamais aujourd’hui de faire en sorte que les bouteilles d’eau en plastique soient une chose du passé« , a déclaré cette représentante de l’ONG qui n’a pas participé à l’étude.
Conclusion
Cette étude sur le plastique dans l’eau en bouteille confirme ce que beaucoup de personnes pressentaient : l’eau fournie dans les bouteilles en plastique peut contenir des micro-particules de plastique. Mais s’il n’y avait que cela ! Le plastique s’ajoute, hélas, à d’autres contaminants nocifs pour notre organisme. (voir l’article sur le chlore ).
Il est aujourd’hui très facile de produire une eau pure et saine chez soi. La distillation d’eau n’occasionne aucune pollution (ni plastique, ni transport routier pour livrer des millions de packs d’eau).
Après avoir testé le distillateur MKII, vous serez définitivement conquis par l’efficacité du procédé : vous pourrez continuer à utiliser l’eau du robinet pour les taches quotidiennes et vous utiliserez le distillateur eau dont le mode d’emploi est d’une grande simplicité et sans installation. Les corvées de packs d’eau seront pour vous des souvenirs d’une autre époque !
Source : sciencesetavenir